Jeudi, l’agence de notation Standard & Poor’s (S&P) a attribué un « B- » à la dette souveraine de l’Irak, estimant que ce pays présente des risques institutionnels et sécuritaires du fait de la guerre contre l’organisation de l’Etat Islamique (EI). La même agence craint également un impact négatif du recul des cours du pétrole sur l’Irak.
Par voie de communiqué rendu public jeudi, S&P a estimé que « l’Irak fait face à des risques au niveau de la sécurité et des institutions ». Et d’ajouter : « ils (ces risques) sont parmi les plus élevés de tous les Etats souverains évalués – en premier lieu à cause de sa guerre avec l’EI ». Ainsi, S&P a placé la dette souveraine de ce pays en catégorie spéculative avec une note de « B- ». Pour information, c’est la première que cette agence d’évaluation financière note la dette souveraine de l’Irak.
En outre, S&P a évoqué « des pressions budgétaires et extérieures conséquentes, en raison de la forte chute des prix de pétrole au deuxième semestre de l’an dernier ». Il faut noter que les cours de l’or noir ont perdu plus de la moitié de leur valeur depuis juin 2014, entre autres, en raison de l’importante production des membres de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP). Au sein de celle-ci, l’Irak arrive au deuxième rang des producteurs après le leader saoudien. Toutefois, l’agence de notation financière a tenu à atténuer ses inquiétudes en mentionnant que « l’Irak bénéficie de réserves massives et d’exportations élevées de pétrole ». Par conséquent, S&P a assorti la note irakienne d’une perspective stable, s’attendant à ce que la croissance de cet Etat du Golfe soit appuyée à moyen terme par une importante hausse de la production pétrolière, ce qui atténuerait les pressions budgétaires.