Dans un message adressé ce vendredi au Roi du Maroc, Mohammed VI, le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez a déclaré que “l’Espagne considère l’initiative marocaine d’autonomie, présentée en 2007, comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend” autour du Sahara marocain.
Dans son message, Pedro Sánchez met aussi en avant “les efforts sérieux et crédibles du Maroc dans le cadre des Nations Unies pour trouver une solution mutuellement acceptable” à la question du Sahara, que le Royaume chérifien considère comme une cause nationale de premier ordre ne pouvant faire l’objet d’aucun marchandage.
Le Maroc et l’Espagne “sont unis inextricablement par des affections, une histoire, une géographie, des intérêts et une amitié partagée”, ajoute Pedro Sánchez, soulignant que “notre objectif est de construire une nouvelle relation, basée sur la transparence et la communication permanente, le respect mutuel et les accords signés par les deux parties et l’abstention de toute action unilatérale, à la hauteur de l’importance de tout ce que nous partageons”.
Pour rappel, dans son discours du 20 août 2021, le Roi Mohammed VI avait déjà appelé le voisin espagnol à «inaugurer une étape inédite dans les relations entre Nos deux pays, fondée sur la confiance, la transparence, la considération mutuelle et le respect des engagements».
La fermeté dont a fait preuve le Maroc durant la crise diplomatique créée par le voisin espagnol suite à l’admission en catimini le 18 avril 2021 à Logroño du chef des mercenaires du Polisario sous une fausse identité et un faux passeport diplomatique algérien, a fini par porter ses fruits.
En plus, la nouvelle position de Madrid sur la question du Sahara marocain revêt toute son importance du fait qu’elle provient de la haute autorité de l’ancienne puissance coloniale qui s’est résignée à admettre sa bavure en reconnaissant officiellement la légitimité de la souveraineté du Maroc sur son Sahara.
D’ailleurs, la marocanité du Sahara et le plan d’autonomie que propose le Royaume chérifien depuis 2007, sont largement soutenus dans les cinq continents et en particulier par les Etats-Unis, plusieurs pays latino-américains, la majorité des pays membres de la Ligue des Etats arabes, de l’OCI et de l’Union Africaine (UA) dont plus d’une vingtaine de pays ont établi des consulats généraux dans les provinces sud-marocaines de Laâyoune ou Dakhla, une manière de joindre l’acte à la parole.
A signaler enfin, que suite à ce changement de cap à Madrid qui ouvre la voie à la réconciliation entre les deux pays voisins, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares est attendu avant la fin de ce mois de mars, pour une visite à Rabat, alors que le Chef du gouvernement espagnol projette lui aussi, de se rendre au Maroc, à une date qui sera fixée ultérieurement, d’après le ministère marocain des Affaires étrangères..