Le quotidien The Daily Telegraph a rapporté hier lundi que la formation politique fondée par Nigel Farage début 2019 avait formulé la semaine dernière la demande auprès de la commission électorale pour changer de nom. Ce changement doit illustrer le nouveau cheval de bataille du parti, la lutte contre les restrictions sanitaires.
L’Ukip, mouvement anti-immigration, était devenu le Brexit Party fin 2018, afin de s’assurer que le Royaume-Uni sorte effectivement de l’Union européenne à la suite du référendum de 2016. Il avait fini en tête, récoltant plus de 30% des suffrages lors des élections européennes de 2019.
Fini désormais l’offensive qui consistait à revendiquer un divorce franc avec Bruxelles, avec le retrait en janvier dernier du Royaume-Uni du bloc européen. Sous réserve de validation par la commission, Brexit party deviendra Reform UK avec pour credo principal la lutte contre le nouveau confinement proclamé le 31 octobre par le Premier ministre, Boris Johnson.
Selon la presse locale, le reste de la classe politique devrait prendre au sérieux ce nouveau positionnement du parti de Nigel Farage, surtout au vu de la résistance croissante des Britanniques au confinement national décidé par Boris Johnson.
Pays le plus endeuillé en Europe avec 46.555 décès, le Royaume-Uni est désormais frappé de plein fouet par la deuxième vague de l’épidémie qui a amené le gouvernement a annoncer un confinement d’un mois minimum, devant s’étendre à l’ensemble du territoire de la Grande-Bretagne à compter du 5 novembre.
Dans une tribune publiée par le quotidien conservateur, Nigel Farage préconise à la place du confinement une protection ciblée des personnes vulnérables et assure que le pays peut atteindre l’immunité collective « avec les mesures d’hygiène adéquates et une bonne dose de bon sens ».