Les chercheurs du Center for Strategic and International Studies (CSIS), un cabinet d’études américain basé à Washington, ont publié lundi les résultats d’une étude révélant que Pyongyang dissimule au moins 13 sites secrets de missiles balistiques mobiles à capacité nucléaire éparpillés à travers le pays.
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs se sont appuyés sur des sources au sein du renseignement de plusieurs pays, des déclarations de transfuges nord-coréens, des données accessibles en ligne et des images satellites.
Ils ont ainsi pu déterminer que les bases de missiles sont éparpillés à travers le pays dans des tunnels forés dans des régions montagneuses et que les infrastructures sont conçues de façon à permettre la sortie rapide de lanceurs mobiles de missiles et leur évacuation sur des sites de tir.
Quant aux missiles de portée intermédiaire, seraient capables de frapper le Japon et la Corée du Sud et ils sont déployés à l’intérieur d’une ceinture de 90 à 150 kilomètres au nord de la Zone démilitarisée (DMZ) qui divise les deux Corées.
Alors que l’initiative de politique étrangère phare de Donald Trump patine, cette révélation menace un peu plus le processus de dénucléarisation dans la péninsule coréenne.
Donald Trump avait estimé que le sommet de Singapour en juin dernier avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un avait ouvert la voie à la dénucléarisation du pays.
La Corée du Nord a depuis lors, mis en œuvre plusieurs actions allant dans ce sens, en renonçant à ses essais balistiques et nucléaires, puis démantelant un site de tests de missiles et enfin en promettant, si les Etats-Unis acceptaient de faire des concessions, de démonter son principal complexe nucléaire.
Mais la révélation du CSIS a été relativisée par des experts ainsi que par le gouvernement sud-coréen qui affirme que ses services de renseignement ainsi que leurs homologues américains étaient déjà au courant des informations contenues dans le rapport de la CSIS et que la fermeture de ces bases ne faisait l’objet ni d’une exigence, ni d’un accord avec Pyongyang que celui-ci aurait violé.