Les autorités archéologiques indiennes ont annoncé hier jeudi des travaux de rénovation de l’emblématique mausolée Taj Mahal, qui attire des millions de visiteurs chaque année, et qui a souffert de la pollution ambiante.
Cette rénovation du célèbre monument indien s’inscrit dans un programme de travaux débuté l’an dernier et pourrait durer jusqu’à six mois. Ce programme de travaux vise à redonner à ce monument l’éclat virginal de son marbre blanc. Bhuvan Vikram, de l’ASI (Archaelogical Survey of India) a déclaré que la rénovation du dôme fait partie du processus de nettoyage à la boue qui se déroule actuellement sur le mur et du mausolée principal du Taj ». La technique implique de recouvrir la surface d’une fine couche pellicule de boue (2 millimètres), puis de laisser sécher pour que la boue absorbe les impuretés avant de l‘enlever en frottant doucement avec des brosses et de l’eau distillée.
Cette technique de nettoyage a permis de restaurer trois des quatre minarets du mausolée. Le chantier du dôme devrait démarrer en avril, après la rénovation du dernier minaret. Les autorités indiennes n’ont pas précisé la durée du chantier du dôme, mais le quotidien Times of India a avancé une durée de six mois. Les échafaudages devraient sans doute être installés pendant toute une année.
Le Taj Mahal avait été érigé par l’empereur moghol Shah Jahan, qui avait voulu donner une somptueuse dernière demeure à sa femme bien-aimée Mumtaz Mahal, morte en couches en 1631. De son éclat blanc originel, l’édifice a pris une teinte jaunâtre à cause de la pollution, malgré une série de mesures dans son voisinage. L’Inde a en effet l’une des plus exécrables qualités d’air au monde. Le marbre blanc du dôme souffre également des crottes d’un insecte qui pullule dans la rivière voisine.