Dans le cadre de sa première tournée européenne depuis sa réélection, le Premier ministre britannique David Cameron était hier vendredi en Allemagne où il a rencontré la chancelière Angela Merkel. Celle-ci a promis de travailler avec son homologue britannique pour trouver un accord sur une réforme de l’Union européenne susceptible de maintenir la Grande-Bretagne au sein du bloc communautaire.
Angela Merkel est elle-même une partisante de la modification des traités européens, une idée qu’elle a défendue par le passé pour amplifier l’intégration des pays membres de la zone euro avant d’y renoncer devant le peu d’empressement des autres capitales européennes. Par ailleurs, les dirigeants britannique et allemand, tous deux conservateurs, entretiennent de bonnes relations personnelles et, selon David Cameron, partagent les mêmes croyances en « la responsabilité budgétaire, que ce soit au plan national ou au plan européen, en l’économie de marché, en la relation atlantique et au libre-échange ». Mais dans leurs déclarations, David Cameron et Angela Merkel ont préféré passer sous silence la question de savoir si les réformes voulues par Londres auraient une chance d’être adoptées avant l’organisation du référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne que David Cameron souhaite organiser avant la fin de l’année 2017.
David Cameron est personnellement favorable au maintien du Royaume-Uni au sein de l’Union européenne mais n’exclut aucune option si les demandes britanniques n’étaient pas satisfaites. Le bilan de cette première tournée européenne de David Cameron pour s’attirer le soutien d’autres Etats membres de la zone euro sur les réformes qu’il souhaite est jusque-là assez mitigé. La France et la Pologne ont dit souhaiter que le Royaume-Uni reste au sein de l’Union européenne mais aucun des deux pays n’a fait de déclaration dans le sens de répondre aux revendications du Premier ministre britannique.