L’Observatoire syrien des Droits de l’Homme (OSDH) déclare dimanche que les raids de l’aviation russe et du régime syrien samedi sur la province de Deir Ezzor, dans l’est de la Syrie, contrôlée par l’Etat islamique, ont fait selon un nouveau bilan, au moins 82 morts et 58 civils. Le premier bilan faisait état de 47 personnes tuées, dont 31 civils.
L’aviation russe et syrienne a procédé à trois raids contre la localité d’al-Kouriyé, au sud-est de la ville de Deir Ezzor, chef-lieu de la province éponyme contrôlée à plus de 60% par l’organisation de l’Etat islamique. L’UNICEF a indiqué dans un communiqué que ses partenaires locaux affirmaient que 25 enfants avaient été tués lors de ces frappes. L’OSDH, qui s’appuie sur un vaste réseau de sources dans le pays, soutient qu’aucune certitude n’a été établie sur le fait que les 24 autres personnes qui ont péri dans ces raids aient réellement été des djihadistes.
Ces raids montrent que, malgré l’annonce d’un retrait partiel en mars dernier, les troupes russes restent présentes sur le terrain aux côtés de celles de Bachar al-Assad. Alliée de Damas, la Russie est intervenue massivement dans la guerre en Syrie en septembre dernier. D’une révolte aux débuts pacifiques contre le régime syrien en 2011, le conflit syrien est devenu en quelques mois à peine une rébellion armée, qui n’a depuis cessé de se complexifier avec la montée en puissance des djihadistes de l’Etat islamique et de la branche d’Al-QaÏda et la multiplication des acteurs locaux, régionaux et internationaux, et qui a fait plus de 280 000 morts et des millions de déplacés et de réfugiés.