Le constructeur automobile français PSA (Peugeot/Citroën) a officialisé ce lundi matin à Paris, le rachat de la division européenne de General Motors, officialisation faite par Carlos Tavares et Mary Barra, patrons respectifs de PSA et de General Motors.
PSA s’adjuge la marque Opel et sa déclinaison britannique Vauxhall pour la somme de 1,3 milliard d’euros, bien moins que les deux milliards qui étaient escomptés par les analystes financiers. PSA paie la moitié du rachat d’Opel en actions, ce qui fait d’autant moins de liquidités à sortir.
Dans la foulée, PSA rachète également pour 900 millions d’euros, les activités européennes de financement de General Motors en Europe. De plus, le Groupe PSA s’associe avec BNP-Paribas, une décision qui lui évite d’avoir à financer seul cette acquisition. Les retraites des salariés d’Opel seront prises en charge par General Motors.
Le rachat d’Opel-Vauxhall par PSA ouvre une nouvelle époque pour les deux groupes. Opel appartenait à General Motors depuis 88 ans. PSA s’offre à ce qui semble un bon prix, une entité dotée de 11 usines et d’une part de marché de l’automobile de 6,6% en Europe.
En additionnant les 17 milliards de chiffre d’affaires d’Opel aux 54 milliards de PSA, Carlos Tavares se retrouve à la tête d’un conglomérat, dont le chiffre d’affaires dépasse les 70 milliards d’euros.
Le groupe français deviendra le deuxième constructeur automobile européen, avec plus de quatre millions de véhicules produits. De plus, le nouvel ensemble devrait réduire ses dépenses en faisant comprendre à ses fournisseurs qu’il n’y a désormais plus deux clients qui passent commande mais un seul, et que des ristournes sont attendues.