Le groupe français Soitec, dont le volume des ventes est impacté par la crise en zone euro, cherche de nouvelles niches dans les marchés juteux des pays du Golfe pour renflouer ses caisses.
Le leader mondial des matériaux semi-conducteurs dédiés aux marchés de l’électronique et l’énergie a en effet a enregistré en 2012 une baisse de ses ventes de 19% à 263 millions d’euros, alors qu’elle tablait sur pas moins de 270 millions d’euros. La société française a souffert de l’effondrement du marché des PC et des difficultés rencontrées par son premier client, le fabricant américain de microprocesseurs AMD.
Pour se rattraper, Soitec a fait le cap sur les marchés du Golfe en signant avec la société saoudienne d’investissements Khaled Juffali Company (KJC), un protocole d’accord. Les deux groupes vont créer une société mixte avec pour objectif de doper l’industrie solaire en Arabie Saoudite et au Moyen-Orient.
La nouvelle co-entreprise devrait ainsi commercialiser des modules photovoltaïques à concentration (CPV) sur le marché saoudien.
Soitec fournira son expertise technique et commerciale dans le domaine du solaire tandis que KJC facilitera l’accès aux principaux interlocuteurs locaux et régionaux.
La technologie CPV de Soitec utilise des cellules à triple jonction montées sur une plaque de verre. Avec un rendement, au moins deux fois, supérieur à celui des technologies photovoltaïques conventionnelles, les modules CPV offrent des solutions les plus compétitives pour la production de grosses quantités d’énergie.
La technologie CPV est en effet parfaitement adaptée aux pays chauds qui, comme l’Arabie Saoudite, bénéficient d’un fort ensoleillement.
Le protocole d’accord signé par KJC et Soitec s’inspire du Livre blanc récemment publié par l’organisation K.A.CARE (King Abdullah City for Atomic and Renewable Energy), qui présente le processus concurrentiel de sélection des projets destinés à la production d’énergie solaire, éolienne, géothermale et issue de la valorisation des déchets en Arabie Saoudite.
Le groupe Soitec compte des unités de production de plusieurs centaines de mégawatts aux États-Unis et en Afrique du Sud et gère des systèmes dans quatorze, dont un démonstrateur à l’université de Technologie de Médine (MCT) en Arabie Saoudite.