Standard & Poor’s vient d’annoncer le lancement d’un indice de valeurs catholiques constitué de valeurs déjà membres du S&P 500 « dont les pratiques respectent les règles de l’investissement socialement responsable édictées par la Conférence des évêques des Etats-Unis ». Cette nouvelle rappelle les tentatives de moraliser davantage les marchés.
Ce nouvel indice doit permettre des investissements en accord avec les principes fondamentaux de la religion catholique à savoir des objectifs de justice, de respect mutuel, de saine gestion, d’honnêteté pour des activités favorisant le bien commun entre autres. L’investissement doit bien sûr exclure la recherche sur les cellules souches, ou ne doit pas favoriser l’avortement, la vente d’armes, ou encore le travail des enfants, sans oublier bien sûr la pornographie. Des précédents existent déjà. En France, le prêtre Pascal André Dumont, de la communauté traditionnel de Saint-Martin, a été à l’initiative de la création il y a trois ans du fonds ProClero, qui possède actuellement 43 millions d’en cours sous gestion, dans le but de trouver des ressources pour la formation des prêtres.
Mais le genre est largement dominé par la finance islamique dont les actifs mondiaux seraient de l’ordre de 2 000 milliards de dollars selon Standard & Poor’s contre 100 milliards pour la finance catholique. Plus stricte, la finance islamique obéit aux lois de la charia dont l’interdiction de l’intérêt et de la spéculation. La majorité de ces fonds se développent en Malaisie et dans les pays du Golfe avec une croissance en volume de 10 à 15% par an.
Dans un monde où la recherche du gain maximal semble être la règle du jeu, la création de produits respectant tantôt les principes des religions musulmanes ou catholiques semble réponde à une demande spécifique. Certains experts en attendent une restauration de l’image de la finance, affectée d’un énorme problème déontologique depuis la crise de 2008.