Dans une directive publiée en fin de semaine dernière, le gouvernement chinois a annoncé de nouvelles restrictions sur les investissements des entreprises chinoises à l’étranger, afin d’atténuer les risques qui pèsent sur l’économie du pays.
Les nouvelles mesures adoptées par les autorités chinoises interdisent tout investissement à l’étranger, aux entreprises chinoises opérant dans les secteurs des sportifs, l’hôtellerie, le cinéma, l’immobilier et le divertissement.
Les entreprises chinoises perdent également la possibilité d’investir dans les pays en guerre, ou dans ceux qui n’ont pas de relations diplomatiques avec la Chine.
Les investissements pouvant porter atteinte aux intérêts et à la sécurité du pays, telles que la production de matériel et les technologies militaires «non autorisés», les jeux d’argent et la pornographie sont également interdits.
Pour Pékin, l’objectif de ces mesures est de «prévenir les risques». La frénésie d’acquisitions à l’étranger des grands groupes chinois, que Pékin a longtemps encouragé jusqu’à la fin de l’année dernière, a entraîné un endettement colossal du pays qui fait de ces groupes une menace pour le système financier chinois.
Ces derniers mois, les conglomérats Wanda, HNA et Fosun ont été ciblés par des enquêtes du régulateur bancaire chinois pour les prêts potentiellement risqués qu’ils ont contractés pour financer leurs achats. L’assureur Anbang serait également visé par le régulateur selon la presse locale.
Le gouvernement chinois a obtenu les premiers résultats de sa nouvelle politique avec des investissements chinois à l’étranger, hors secteur financier, qui se sont effondrés de 46% au premier semestre à 48 milliards de dollars.
