Le président américain Donald Trump a pris à parti le Pakistan dans un discours au cours duquel il a exposé sa stratégie pour l’Asie, en matière de lutte anti-terrorisme.
Sur le front de l’Afghanistan, qui est au centre d’une sourde rivalité entre New Delhi d’une part et Islamabad et Pékin d’autre part, l’Inde a décidé d’appuyer la politique américaine.
Sans s’étendre sur les détails, Donald Trump a décidé de renforcer la présence militaire américaine en Afghanistan. Et l’Inde a répondu présent à l’appel du président américain pour une plus grande implication dans la résolution du conflit afghan.
Selon des rapports de juin dernier non confirmés, New Delhi serait disposé à déployer en Afghanistan quelque 15.000 soldats avec l’accord de Kaboul.
Mais ce sont surtout les accusations de Donald Trump contre le Pakistan, auquel il reproche d’être un repère pour les terroristes, qui ont le plus marqué les esprits. Le Pakistan clame son innocence en rejetant les accusations du président américain, tandis que la Chine défendait son allié pakistanais.
Après les attentats du 11 septembre 2001, Washington avait menacé le Pakistan, des pires représailles, «à la limite d’une guerre» si Islamabad ne lâchait pas son protégé, Al-Qaïda. Cela n’avait pas empêché Oussama Ben Laden de vivre tranquillement durant dix ans dans une ville militaire pakistanaise jusqu’à son élimination par un commando américain en mai 2011.
Si aujourd’hui le Pakistan affirme ne plus abriter «aucune structure organisée terroriste», les Etats-Unis, qui ont accordé 265 millions de dollars d’aide militaire au Pakistan en 2016-2017, pensent le contraire.
Le Pentagone a suspendu le mois dernier 50 millions de dollars d’aide au Pakistan, jugeant qu’Islamabad ne faisait pas assez contre le réseau Haqqani, allié des talibans afghans, longtemps considéré comme lié aux services secrets pakistanais, l’ISI, un Etat dans l’Etat.