Nest, le plus important incubateur privé de start-ups à Hong Kong, vient récemment de s’implanter en Afrique de l’est, plus précisément au Kenya où les entreprises de la banque et surtout des nouvelles technologies sont riches en potentiels. Son objectif est de faire profiter aux start-ups de la région des considérables opportunités qu’offrent les marchés d’Asie du Sud-est et de Chine.
Une entreprise illustre à la perfection cette ambition. Il s’agit de Eneza, une start-up kényane spécialisée dans l’éducation par messages SMS. Pour Nest, cette activité basée sur des messages courts diffusés par téléphones portables d’à peine dix dollars qui ne nécessitent pas de connexion 3G ni de smartphones coûteux représente un modèle économique très intéressant. Il pourrait facilement s’exporter vers des pays comme le Cambodge ou l’Indonésie qui ressemblent à bien des égards au Kenya. Nest a également en vue, dans ses objectifs à moyen terme, l’ouverture du marché chinois de la sous-traitance aux entreprises africaines dans l’optique de permettre à ces entreprises africaines de trouver le bon interlocuteur dans les usines chinoises pour produire leur matériel informatique qui sera ensuite réexporté en Asie.
Pour le continent africain et ses nombreux pays émergents, Nest a choisi de miser davantage sur les prix que sur les marques. C’est ainsi par exemple qu’il encourage des entreprises du continent du secteur des télécommunications à travailler avec les grandes usines du sud de la Chine où sont fabriqués la plupart des composants pour les téléphones portables pour obtenir des appareils performants et moins cher que ceux des grandes marques.
Après le Kenya, Nest envisage s’attaquer à la Tanzanie, au Nigéria et au Ghana. Il investit généralement entre 50 000 et 200 000 dollars US dans les sociétés qu’elle identifie et conseille et compte déjà quarante-six entreprises dans son portefeuille.