La journée d’hier dimanche a été marquée en Russie par plusieurs rassemblements organisés à travers le pays par l’opposition en hommage à Boris Nemtsov, ancien vice-Premier ministre sous Boris Eltsine et opposant au président Vladimir Poutine.
Des rassemblements ont eu lieu à Saint-Pétersbourg, Nijni-Novgorod ou encore Kazan, mais le plus grand rassemblement s’est tenu à Moscou et a réuni environ 15.000 personnes, une affluence qui est cependant moins élevée que l’année dernière.
Dans le centre de la capitale russe, un important dispositif policier a été déployé pour filtrer les participants à la manifestation, marquée par des slogans très politiques. Les manifestants exprimaient leur rejet du pouvoir alors que la Russie est en année préélectorale. Au-delà de l’hommage à Boris Nemtsov, les manifestants ont accablé Vladimir Poutine, sa politique en Ukraine et en Syrie, et réclamaient la libération des «prisonniers politiques».
Boris Nemtsov a été assassiné il y a deux ans à quelques mètres de la place Rouge, abattu de quatre balles alors qu’il se promenait avec sa compagne.
Cinq Tchétchènes, dont un membre d’une unité d’élite du ministère de l’Intérieur en Tchétchénie, sont actuellement jugés pour ce meurtre et le commanditaire présumé, Tchétchène lui aussi, est toujours recherché par la police. Boris Nemtsov était l’un des principaux opposants en Russie à Vladimir Poutine.
L’ombre du Kremlin n’a d’ailleurs jamais cessé de planer sur ce meurtre. Les proches de Boris Nemtsov assurent que la piste des meurtriers mène en fait à Ramzan Kadyrov, homme fort de la Tchétchénie et fidèle du Kremlin.
