Les autorités iraniennes ont décidé de fermer les crèches et les écoles primaires à Téhéran en raison de pics de pollution enregistrés depuis une semaine dans la capitale du pays.
A Téhéran et dans les villes périphériques, qui comptent 14 millions d’habitants, la pollution de l’air a atteint un nouveau record avec un taux de particules fines de 156 microgrammes, soit six fois le niveau recommandé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Les autorités locales à Téhéran ont demandé aux catégories «sensibles comme les personnes âgées, les enfants, les femmes enceintes ou encore les personnes ayant des problèmes cardiovasculaires de ne pas sortir de chez eux» et des ambulances ont été positionnée sur les principales places de Téhéran en cas d’urgence.
A Téhéran, embouteillé de manière quasi-permanente, la pollution est provoquée à 80%, par les gaz d’échappement d’environ cinq millions de véhicules, qui souvent n’ont pas de catalyseurs, sans compter les 3,5 millions de motocyclettes qui sont encore plus polluantes que les voitures car dotées d’un moteur à carburateur.
C’est cette situation qui a poussé les autorités de Téhéran à procéder, en plus de la fermeture des crèches, des écoles primaires et de certaines usines dans la province, à l’extension de la circulation alternée à une zone plus importante dans le centre de la capitale.
Chaque année, des milliers d’Iraniens meurent à cause de la pollution de l’air à Téhéran, mais aussi dans les principales villes du pays. Tous les ans, à l’arrivée de l’hiver, la capitale iranienne connait des pics de pollution à cause d’un phénomène d’inversion de la température.
Déjà en décembre 2015, les écoles primaires avaient été fermées pendant cinq jours consécutifs. Le maire de Téhéran, Mohammad Bagher Ghalibaf, reproche au gouvernement de ne pas donner de moyens suffisants à la mairie pour développer les transports en commun.