La corruption fait foirer une importante transaction entre Rome et New Delhi.
A la suite de la découverte d’un scandale de corruption, le gouvernement indien a annulé mercredi, un contrat portant sur l’achat de 12 hélicoptères de luxe de fabrication italienne, destinés au transport de personnalités politiques indiennes.
La transaction d’un montant de 750 millions de dollars, avait était conclue par le ministère indien de la défense, le 8 février 2010, avec AgustaWestland, filiale anglo-italienne du géant italien de la défense Finmeccanica.
Le gouvernement indien a mis fin avec effet immédiat à l’accord sur l’achat de 12 hélicoptères de type AW101/VIP, pour motif d’infraction au pacte d’intégrité du précontrat, précise le ministère indien de la Défense dans un communiqué.
L’Inde qui avait déjà reçu trois hélicoptères, a stoppé la livraison des neuf restants et suspendu le versement du montant de la transaction, peu après l’arrestation, en février dernier pour corruption, du patron de Finmeccanica, Giuseppe Orsi, qui a ensuite, démissionné de son poste.
Suite à une demande d’AgustaWestland en novembre dernier, New Delhi a mis en place une commission d’arbitrage pour statuer sur le litige sur ce contrat pour lequel rivalisaient également des sociétés russe et américaine.
La justice italienne soupçonne des dirigeants d’AgustaWestland, d’avoir versé 67 millions de dollars de pots-de-vin à de hauts responsables indiens pour s’assurer le contrat, ce que Finmeccanica a constamment démenti. En revanche, le ministre indien de la Défense, A.K. Anthony, déclare ne pas croire à la sincérité de ce démenti.
L’affaire a suscité un grand remous au sein de la classe politique indienne et fait la « Une » de la plupart des médias du pays qui accusent de corruption, le gouvernement conduit par le parti du Congrès, à la veille de nouvelles élections prévues au courant de cette année en Inde.
L’annulation de ce contrat ouvre la porte à d’autre concurrents pour postuler à l’offre indienne, tels que « Sikorsky Aircraft Corporation», filiale de l’américain United Technologies, « Eurocopter » du groupe EADS, ou l’autre géant américain « Lockheed Martin ».