Les exportations en Chine affichent un net ralentissement de 3,9%

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Les exportations jusque-là l’un des piliers de l’économie chinoise, affichent un net ralentissement malgré une hausse de 3,9% en avril, puisqu’il s’agit de la plus faible augmentation depuis juin 2000 (+0,5%). 

Ce chiffre révélé ce lundi marque un contraste saisissant comparé à la progression mensuelle de 14,7% le mois précédent qui s’explique par les mesures sanitaires drastiques face à une nouvelle vague du Covid-19. 

Les importations sont restées stables, affichant un léger mieux avec une croissance nulle, après leur recul de 0,1% en mars. La balance commerciale de l’empire du milieu a enregistré un excédent de 51,12 milliards de dollars le mois dernier, contre 47,38 milliards le mois précédent. 

Depuis deux ans, les exportations chinoises profitaient largement des besoins du reste du monde en produits de protection contre le Covid-19, comme les masques, ou encore du matériel pour le télétravail. 

Mais cette demande est en repli. Face à la résurgence sans précédent de l’épidémie de coronavirus, Pékin a imposé de strictes mesures sanitaires, avec pour conséquences des goulots d’étranglement dans les ports et sur les autoroutes du pays, tandis que l’activité de dizaines de villes à été réduite, notamment le carrefour commercial Shanghai. 

Toutes ces mesures mettent en péril l’objectif de croissance de 5,5% que s’est fixé le gouvernement chinois, soit la plus faible croissance depuis 1990 hormis celle de 2020, année initiale de la pandémie. 

Pour relancer la croissance, la Chine multiplie les gestes de soutien à l’activité sans renier une stratégie anti-virus coûteuse, la fameuse «politique zéro Covid» qui implique des confinements et des dépistages répétés de la population dès l’apparition de cas. 

Aux puissantes entreprises du numérique, secteur malmené depuis sa brutale reprise en main fin 2020, Pékin a épargné de nouvelles restrictions qui entravent son développement. Pékin compte également soutenir les PME et auto-entrepreneurs, ses principaux viviers d’emplois, avec des mesures fiscales et des réductions d’impôt ainsi que des aides pour les travailleurs migrants sans emploi, particulièrement vulnérables aux aléas économiques.