Les autorités indiennes ont dévoilé samedi dernier, un nouveau plan de soutien des start-up du pays, devant un rassemblement de quelque 2.000 entrepreneurs. Les mesures de ce plan doivent être mises en œuvre sur quatre ans.
Alors que les autres réformes du gouvernement se font attendre, ainsi que la croissance économique qu’elles doivent induire, les milieux d’affaires hindous s’enthousiasment des mesures annoncées samedi. Le plan dévoilé par le Premier ministre indien, Narendra Modi et son ministre des Finances, Arun Jaitley prévoit pour les start-up indiennes la création d’un fonds d’investissement doté de 1,35 milliard d’euros, une exemption d’impôt durant les trois premières années d’existence et une réduction de 80% du coût des brevets.
Il prévoit également la possibilité de créer son entreprise en vingt-quatre heures et dispense pendant trois ans, les jeunes entreprises d’inspection du travail et de contrôle du respect des lois environnementales.
Près de deux ans après son arrivée son pouvoir, le Premier ministre indien Narendra Modi n’a pas encore été en mesure de tenir ses grandes promesses économiques. Il est en échec total sur l’emploi. Les créations d’emploi ont été quasi nulles au premier semestre de l’année passée, alors que l’Organisation mondiale du travail estime que 42 millions de personnes devraient entrer dans la vie active entre 2015 et 2020, ce qui nécessite la création de 8.4 millions de postes chaque année. Le pays est également toujours confronté aux lourdeurs d’une administration très conservatrice, à la pauvreté, à la maladie et à l’illettrisme.
Ce bilan peu glorieux est la principale source d’alimentation de la rumeur à Delhi d’un imminent remaniement ministériel. Le Premier ministre prévoirait de se débarrasser de son sulfureux ministre de la Culture, Mahesh Sharma, qui s’est distingué ces derniers mois par un excès de zèle anti-musulman et anti-liberté d’expression, ainsi que de son ministre des Finances, Arun Jaitley. Mais le plan annoncé samedi pourrait sauver le poste de ce dernier qui jure que la croissance du pays pourrait dépasser un jour les 10% alors qu’elle s’établit pour le moment à 7.4%. L’année 2016 s’annonce comme vitale pour Narendra Modi.