Libye : Une nouvelle mission navale européenne pour empêcher le trafic d’armes

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Les pays de l’Union européenne (UE) sont parvenus hier lundi à un accord portant sur un déploiement aéronaval en Méditerranée, dans la partie orientale de la Libye pour empêcher le trafic d’armes. 

Néanmoins, plusieurs pays membres de l’UE, ont posé comme condition de ne pas laisser cette opération navale encourager les traversées de migrants. 

L’unanimité pour le lancement de cette nouvelle opération était nécessaire et était loin d’être garantie jusqu’à hier matin. L’opération comprend des moyens aériens et satellitaires ainsi que des navires. 

Plusieurs pays ont annoncé être prêts à engager des navires de guerre dans cette nouvelle mission et le Luxembourg s’est engagé à financer des avions de reconnaissance. 

La zone d’action pour la nouvelle mission navale ne sera pas celle de Sophia, qui couvrait toutes les côtes de la Libye. Elle sera concentrée à l’est, là où les passages d’armes se font fréquemment. Mais plusieurs points restent encore à discuter avant de lancer la nouvelle opération, dont la question des sauvetages en mer. Ces points devraient être résolus lors de la prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères le 23 mars, avant la fin de l’opération Sophia. 

La nouvelle opération devrait donc prendre la suite de l’opération Sophia. Celle-ci décidée en 2015 pour lutter contre les trafiquants d’êtres humains et contrôler le respect de l’embargo de l’ONU sur les armes à destination de la Libye, a vu son mandat être prolongé jusqu’au 31 mars 2020. Mais elle n’était plus opérationnelle en mer depuis le printemps 2019 faute d’accord entre les Etats de l’Union européenne pour prendre en charge les migrants sauvés en mer. 

La volonté de l’Union européenne de contrôler l’embargo sur les armes sera difficilement satisfaite. Elle ne pourra pas contrôler les livraisons acheminées par avion ou par la route et il lui sera très difficile d’agir à la frontière de deux Etats souverains. 

Pour rappel, le gouvernement de Tripoli a le soutien de la Turquie et l’homme fort de l’Est libyen, le maréchal Khalifa Haftar, est notamment aidé par la Russie et l’Egypte. 

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