La conférence internationale pour la stabilité de la Libye qui s’est tenue hier jeudi à l’hôtel Corinthia dans la capitale Tripoli s’est conclue avec la promesse des instances internationales et des délégations étrangères qui y ont participé de soutenir les Libyens dans la préparation d’un scrutin jugé crucial en décembre et du plan de retrait des combattants étrangers.
Une trentaine de délégations ministérielles ainsi que l’ONU, l’Union européenne et l’Union africaine ont participé à cette conférence qui s’est tenue à l’initiative du gouvernement intérimaire et qui a consacré la priorité pour le pays d’organiser les élections du 24 décembre prochain, comme prévu.
La commission électorale libyenne se retrouve donc avec seulement deux mois pour déterminer le calendrier des élections présidentielles et législatives et les organiser, les trois millions de Libyens inscrits sur les listes électorales ne sachant pas à l’heure actuelle comment ils vont voter.
Sur la question des combattants étrangers, les militaires libyens de l’est et de l’ouest du pays, réunis en commission militaire mixte sous l’égide de l’ONU, ont enfin réussi à établir un plan pour le retrait de ces forces qu’ils ont présenté aux délégations.
En décembre dernier, l’ONU faisait état de quelque 20 000 mercenaires et combattants étrangers présents en Libye, des Russes du groupe privé Wagner, des Tchadiens, des Soudanais, des Syriens, mais aussi plusieurs centaines de militaires turcs présents en vertu d’un accord bilatéral conclu avec l’ancien Gouvernement d’union nationale.
Après des années de conflits armés et de divisions entre l’Est et l’Ouest, un nouveau gouvernement intérimaire a été désigné en début d’année, sous l’égide de l’ONU, avec la mission de sortir le pays d’un conflit internationalisé en le menant jusqu’à une élection présidentielle fixée au 24 décembre et suivie par un scrutin législatif.