Libye : Accord militaire et sécuritaire entre le GNA et Ankara

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La Turquie et le gouvernement d’union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj ont signé mercredi à Istanbul, un accord militaire et sécuritaire, ont annoncé jeudi à Ankara, les autorités turques.

Selon la présidence turque, cet accord a été signé lors d’une rencontre entre le président turc Recep Tayyip Erdogan et le chef du GNA Fayez al-Sarraj. Pourtant, la Ligue arabe avait lancé en octobre dernier, un appel à ses membres à ne plus coopérer avec Ankara et à réduire leur représentation en Turquie à la suite de l’offensive militaire turque contre les forces kurdes en Syrie. 

Ankara assure que l’accord signé mercredi avec le GNA constitue « une version plus large de l’accord-cadre de coopération militaire existant » entre les deux parties et qu’il est censé « renforcer les liens entre les deux armées ». De son côté, le GNA estime que cet accord va l’aider à étendre son  pouvoir sur tout le territoire libyen. 

Alors que le gouvernement de Fayez al-Sarraj a déjà signé pluseirs accords avec la Turquie, l’annonce de la signature de ce nouvel accord militaire et sécuritaire entre a provoqué un tollé à l’est de la Libye contrôlé par les forces du maréchal Khalifa Haftar, qui s’oppose à Tripoli. Le camp de ce dernier le juge « illégal et douteux » et les parlementaires ont formulé une demande d’intervention de l’ONU. 

Le conflit libyen s’est complexifié. La Turquie ne cache pas son soutien politique et militaire aux autorités de Trioli, qui bénéficient également du soutien du Qatar et de l’apparente faveur de l’Italie, ancienne puissance coloniale de la Libye. Le président Erdogan estime même que l’aide turque à Tripoli a permis de rééquilibrer la situation face à l’Armée Nationale Libyenne   (ANL) du maréchal Haftar. 

De son côté, ce dernier, qui a lancé en avril une offensive contre Tripoli, bénéficie du soutien des Emirats arabes unis et  de l’Egypte, et d’un appui, au moins politique, notamment des Etats-Unis et de la Russie. Cette ingérence étrangère dans le conflit  libyen éloigne la perspective d’une résolution politique de la guerre civile dans ce pays. 

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