Le Forum du dialogue politique libyen a commencé ce lundi à Gammarth, au nord-est de Tunis. La feuille de route qui a été posée par la représentante par intérim des Nations unies en Libye Stephanie Williams, et qui a été acceptée par les 75 participants, 26 élus choisis à parité entre les parlements de l’Est et de l’Ouest et 49 autres personnalités, consiste à mettre en place un gouvernement unique qui sera chargé de préparer les élections prévues d’ici 18 mois. Mais l’ordre des priorités ne fait pas l’unanimité.
Rendus possibles après le cessez-le-feu conclu en juin dernier par les forces rivales, après la mise en échec de l’offensive lancée par les forces du maréchal Khalifa Haftar pour prendre le contrôle de Tripoli, ces pourparlers ont pour but de choisir un conseil présidentiel de trois membres représentant la Cyrénaïque (Est), la Tripolitaine (Ouest) et le Fezzan (Sud), les grandes régions libyennes, et un chef de gouvernement chargé de former un cabinet unifié.
Les premières discussions hier après-midi ont tourné sur la priorité qu’il fallait accorder aux noms ou à la forme du futur système politique. Certains participants pensent qu’il faut d’abord s’atteler à stabiliser le pays en nommant un gouvernement qui ferait consensus avant de penser à l’avenir. D’autres affirment que, pour obtenir ce consensus, il faut d’abord que tout le monde sache à quoi doivent ressembler les prochaines élections.
Le Forum devrait durer une semaine environ, mais la tâche des participants libyens continuera bien au-delà de ces discussions à Tunis, car ils devront aussi s’assurer du respect de l’accord. Ils auront la charge de vérifier le travail du conseil présidentiel et s’assurer que le nouveau pouvoir organise démocratiquement les élections législatives et présidentielles dans les 18 mois à venir et qu’il lance un processus de réconciliation nationale.