L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) basé à Londres, a annoncé que 59 civils, dont 21 enfants, ont été tués depuis lundi dernier dans les bombardements de la coalition menée par les Etats-Unis contre l’organisation de l’Etat islamique qui occupe encore une partie de la ville de Raqqa.
Les combats font encore rage dans la ville de Raqqa, principal bastion de l’Etat islamique au nord de la Syrie. Selon l’OSDH, ils se concentraient hier jeudi dans la vieille ville, dont les Forces démocratiques syriennes (FDS) contrôlent désormais 70%, et dans les quartiers Al-Dariya à l’ouest, Al-Barid au nord-ouest et Al-Mourour dans le centre.
Dans ces combats, les FDS, l’alliance arabo-kurde qui combat au sol les djihadistes de l’Etat islamique, bénéficient d’un appui aérien crucial fourni par la coalition formée de dizaines de pays et menée par les Etats-Unis.
Les Nations unies accusent les djihadistes d’utiliser les civils comme «boucliers humains». Environ 25.000 civils seraient encore pris au piège dans Raqqa selon Jan Egeland, le chef du groupe de travail humanitaire de l’ONU pour la Syrie, qui s’exprimait hier jeudi lors d’un point de presse à Genève.
La coalition internationale dit prendre des mesures pour éviter les victimes civiles, mais a reconnu selon un bilan fourni début août, être responsable de la mort de 624 civils dans des frappes depuis 2014. Ce nombre serait largement sous-estimé selon certaines organisations.
Conquise par l’Etat islamique depuis 2014, la ville de Raqqa est devenue le symbole des atrocités commises par le mouvement radical sunnite, en plus d’une base pour la planification d’attentats commis à l’étranger. Les FDS ont pénétré dans la ville le 6 juin dernier après avoir lancé en novembre 2016 l’offensive pour la conquête de la ville.