Les entreprises françaises davantage désireuses de relocaliser une partie de leurs achats

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Après huit semaines de confinement, un quart des entreprises françaises envisage de relocaliser une partie de leurs achats en France ou en Europe, contre 16% au début de l’année, révèle mercredi le journal Les Echos citant la dernière étude d’AgileBuyer.

L’étude a été réalisée entre le 11 et le 15 mai auprès de 778 responsables des achats d’entreprises de divers secteurs pour le compte du Conseil national des achats. 

Elle révèle que 58% prévoient « des difficultés de livraison de leurs fournisseurs stratégiques » et 37% craignent que ces mêmes fournisseurs fassent faillite en raison de la récession. 

C’est ainsi que 92% des acheteurs français estiment que relocaliser des fournisseurs permettra de sécuriser les approvisionnements et 64% pensent que cela permettra de réduire l’impact environnemental. 

Les sondés citent parmi les avantages d’une relocalisation des achats l’accélération de la mise des produits sur le marché et la réduction de l’impact social. 

Mais cette relocalisation des approvisionnements ne devrait pas se faire sans difficultés. Si le coût du « made in France » n’est jugé trop important que par 18% des répondants pour relocaliser, le principal frein vient de ce que « certains produits ne sont pas disponibles sur le territoire français », une raison invoquée par 31% des répondants. 

Certains écosystèmes, comme celui de l’électronique, ont disparu de l’Hexagone, et les responsables des achats affirment souvent vouloir relocaliser en « double sourcing », c’est-à-dire en répartissant une production entre deux sites, dont un Français. En gros, pour une pièce, on pend deux fournisseurs. 

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