A l’issue d’une visite à Téhéran, le numéro deux du Fonds Monétaire International (FMI), David Lipton a déclaré que l’Iran avait une occasion unique de relancer son économie après l’allégement des sanctions internationales.
Mais cette relance, a-t-il prévenu, ne se fera qu’au prix de difficiles réformes, notamment dans le secteur bancaire, afin de consolider la stabilité macro-économique et soutenir une plus forte croissance, durable et partagée par tous.
Aux termes d’un accord avec les grandes puissances entré en vigueur en janvier, et après des années d’embargo, l’Iran a obtenu un allègement partiel des sanctions économiques occidentales en échange d’une mise au pas de son programme nucléaire controversé. La mise en œuvre de cet accord est de bon augure pour les perspectives économiques du pays. David Lipton, dans un communiqué, a prédit un rebond de l’économie iranienne qui pourrait croître de 4.5% à moyen terme contre 0.5% actuellement, grâce notamment à la montée en puissance des revenus pétroliers. Et, malgré les sanctions, Téhéran est déjà parvenu à ramener son inflation annuelle de 45% en 2013 à 8%.
Mais le numéro deux du FMI s’est gardé de céder à l’euphorie. Dans un pays où des secteurs clés de l’économie restent aux mains de l’économie, des réformes sont nécessaires pour ouvrir l’économie à la concurrence. David Lipton a appelé à des réformes dans le secteur bancaire pour faire face au niveau élevé des créances douteuses, au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme, autant d’actions nécessaires pour permettre au pays de revenir dans le système financier international. La République islamique a pour le moment été mise au ban par les institutions financières internationales. Le FMI n’a actuellement pas de programme d’assistance financière en Iran et la Banque mondiale n’a plus investi dans le pays depuis 2005 en raison des sanctions internationales.