Le port du voile intégral et du niqab dans les établissements scolaires algériens a été interdit vendredi dernier par un arrêté du ministère de l’Education nationale. Cette décision a mécontenté nombre d’islamistes et de conservateurs, qui ont protesté contre l’arrêté des autorités.
Le ministère algérien de l’Education nationale a expliqué que cette mesure s’inscrivait dans la lutte contre la tricherie lors des épreuves scolaires. A préciser que cette disposition concerne aussi les surveillants et les enseignants des établissements scolaires.
Il ne leur est plus permis de mettre cette tenue recouvrant quasiment l’ensemble du visage dans l’exercice de leurs fonctions. Malgré tout, les conservateurs dénoncent une décision qui « porte atteinte à la liberté des filles voilées ».
Les rapports entre la ministre algérienne de l’Education nationale, Nouria Benghabrit, et les islamistes et conservateurs, qui soutiennent considérablement le chef d’Etat algérien Abdelaziz Bouteflika, sont loin d’être au beau fixe.
Ceci est apparu avec la suppression, dans les manuels scolaires, de la mention « au nom de Dieu clément et miséricordieux », placée avant chaque sourate du Coran.
C’est depuis mai 2014 que Mme Bengharit est à la tête du portefeuille de l’Education nationale. Après sa nomination à ce poste, cette anthropologue de formation s’était engagée à réformer en profondeur le système éducatif algérien.
Néanmoins, plusieurs de ses réformes, dont particulièrement celles liées à la religion, sont difficilement mises en œuvre suite aux campagnes violentes initiées par ses détracteurs dans les milieux islamistes et conservateurs.