Pendant qu’Ankara envisage d’envoyer en Libye des miliciens qui luttent avec ses troupes dans le nord de la Syrie pour appuyer le gouvernement d’union nationale (GNA), le président français, Emmanuel Macron et son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi ont appelé lundi «l’ensemble des acteurs internationaux et libyens … à la plus grande retenue», a rapporté l’Elysée.
Les deux présidents ont parlé lundi par téléphone des «risques d’une escalade militaire» sur le sol libyen et ont lancé à ce titre, un appel «à la plus grande retenue».
En parallèle, le gouvernement égyptien a sollicité la tenue d’une réunion urgente de la Ligue Arabe sur la situation de la Libye. Cette rencontre aura lieu mardi prochain, a indiqué l’organisation panarabe, basée au Caire.
Depuis le déclin du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye n’est jamais sortie du chaos. Actuellement, ce pays est divisé entre deux administrations rivales, en l’occurrence le GNA, basé à Tripoli, la capitale et reconnu par la communauté internationale, et un gouvernement basé à Tobrouk, à l’Est de la Libye et appuyé par le maréchal Khalifa Haftar.
Haftar, dont l’armée nationale libyenne (ANL) avait lancé en avril dernier une offensive militaire pour prendre le contrôle de Tripoli, a annoncé le 12 décembre dernier l’entame d’une nouvelle « bataille décisive » pour conquérir cette ville.