Le président brésilien Jair Bolsonaro a pris un décret menaçant d’amenuiser les finances de la presse écrite.
Le décret en question paru mardi dernier dans le Journal Officiel, retire aux entreprises cotées en bourse l’obligation de rendre publics leurs résultats en achetant des espaces publicitaires dans la presse écrite.
En vertu du nouveau texte, les entreprises ont la possibilité de publier gratuitement leurs résultats dans le Journal Officiel et sur le site de l’autorité de régulation boursière brésilienne (CVM).
Il est à noter que ce décret est provisoire, c’est-à-dire qu’il entre en vigueur immédiatement mais le Parlement devra très prochainement, approuver ou désapprouver son application définitive.
«J’ai été élu président malgré les attaques de presque tous les médias, qui m’ont traité de raciste, de fasciste … Avec ce décret, je leur ai rendu la monnaie de leur pièce», a déclaré le président brésilien en marge de l’inauguration d’une usine à Sao Paulo.
Suite aux critiques suscitées par ces propos, M. Bolsonaro a, peu après, affirmé contrairement à ce qu’il avait dit précédemment qu’il n’était pas question de « représailles contre la presse ».
Dans son adresse, le chef d’Etat brésilien s’en est nommément pris au journal économique Valor Economico. «J’espère que Valor Economico survivra au décret provisoire, je l’espère», a déclaré Bolsonaro affirmant que ce quotidien l’a pris pour cible au cours de la campagne électorale de 2018 alors qu’il lui a accordé deux interviews.
Par contre, Valor Economico nie toute interview avec l’actuel dirigeant brésilien pendant la campagne, malgré des demandes insistantes de sa part.