En pleine crise sanitaire mondiale liée au coronavirus, l’Etat belge a affrété samedi dernier un avion militaire pour le rapatriement de certains de ses citoyens ainsi que d’autres ressortissants européens et canadiens bloqués sur le sol burundais, mais près de trente de binationaux ont été interdits de quitter le territoire burundais, au grand regret de la Belgique.
Le gouvernement burundais avait pourtant pris connaissance, le même samedi, de la liste de la centaine de passagers censés monter à bord de l’avion militaire belge. Dans ce lot, il y avait des résidents dans ce pays d’Afrique centrale, des personnes ayant des problèmes de santé, des touristes et des businessmen. Tous avaient pour point commun d’avoir été bloqués au Burundi suite à la suspension des dessertes commerciales.
Juste avant l’embarquement, le commandant de l’aéroport de Bujumbura a sorti du groupe tous les Belgo-Burundais. D’après certains témoins, il les a empêchés de monter à bord en répétant qu’il s’agissait d’«un ordre venu d’en haut», sans plus de détails. Les protestations de l’ambassadeur belge, présent à l’aéroport, n’y ont rien changé.
A en croire le gouvernement belge, une vingtaine de ces ressortissants belges d’origine burundaise ont fait l’objet de cette mesure, de même qu’une dizaine d’autres binationaux titulaires d’un passeport français, scandinave ou canadien. Pour l’heure, le gouvernement burundais ne s’est pas exprimé sur cette affaire.