Le gouvernement sud-africain a décidé de ne délivrer aucun permis de chasse pour les léopards au cours de cette année, sur la base des recommandations de l’autorité scientifique en charge, entre autres, de la régulation des espèces menacées ou protégées.
La convention internationale sur le commerce d’espèces sauvages menacées (CITES) autorise l’Etat sud-africain à délivrer, chaque année, 150 permis de trophées de léopards destinés à l’exportation. Toutefois, le nombre de léopards vivant sur le territoire sud-africain demeure inconnu. A ce propos, l’ONG Panthera décrit ces félins comme étant « secrets, principalement nocturnes, solitaires, qui se déplacent sur de longues distances ».
Quoi qu’il en soit, les défenseurs des animaux n’ont pas caché leur satisfaction suite à la décision prise par l’Exécutif sud-africain. Ainsi, Helen Turnbull de l’organisation Cape Leopard trust a estimé que « le sens commun l’a emporté ». « Tant que nous ne connaissons pas le nombre de léopards, nous ne devrions pas les chasser », a commenté, de son côté, Andrew Muir de Wilderness Foundation. Pour Kelly Marnewick de l’ONG Environnement Wildlife Trust, « il est important de s’assurer que tout commerce animalier prend en compte le développement durable » des espèces, sans quoi la chasse devrait demeurer proscrite.
L’Etat sud-africain engrange d’importants revenus issus de la vente de permis de chasse à des étrangers nantis disposés à débourser jusqu’à quelques dizaines de milliers de dollars pour tirer une des bêtes du « Big Five », autrement dit un buffle, un éléphant, un léopard, un lion ou un rhinocéros. D’après des chiffres du ministère sud-africain de l’Environnement, cette activité génère 372 millions de dollars par an.