Pékin a vivement réagi à la décision de Washington de vendre à Taïwan pour 1.8 milliard de dollars d’armes de guerre, dont deux frégates.
Les autorités chinoises ont évoqué la possibilité de « sanctions » contre les Etats-Unis.
Le département d’Etat américain avait annoncé mercredi dans un communiqué, l’administration avait notifié au Congrès la vente d’armes défensives à Taïwan pour 1.83 milliard de dollars. Cette transaction comprend deux « frégates de type Perry, des missiles antichars, des véhicules amphibie » ainsi que divers systèmes électroniques de guidage et des « missiles sol-air Stinger ». Elle a de fortes chances d’être approuvée sous les 30 jours, par le Congrès dominé par les républicains.
Mais dans un contexte de fortes tensions en mer de Chine, le contrat américain avec Taïwan, le premier depuis quatre ans, a provoqué la colère de la Chine. Pékin a convoqué ce jeudi le chargé d’affaires américain, en l’absence de l’ambassadeur. Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères Zhang Zeguang a réitéré à Mme Kaye Lee la position traditionnelle de son pays qui considère Taïwan comme « une partie inaliénable de son territoire ». Pékin affirme également qu’il prendra les mesures nécessaires pour protéger ses intérêts nationaux, y compris des sanctions contre les groupes impliqués dans la vente d’armes.
Depuis que les nationalistes chinois s’y sont réfugiés en 1949 après leur défaite devant les troupes communistes de Mao Tsé-toung, la Chine communiste considère l’île nationaliste de Taïwan comme une province rebelle et n’a pas renoncé à l’usage de la force pour la reconquérir. La situation est déjà très tendue en Asie du sud-est. Pékin s’est attiré la colère de ses voisins dans la région à cause de ses nombreuses revendications de souveraineté sur la quasi-totalité de la mer de Chine.