La Chine s’oppose à une nouvelle enquête de l’OMS sur son sol sur les origines du Covid-19

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La Chine a fermement rejeté hier jeudi, la proposition de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de mener une nouvelle enquête sur son sol sur les origines du Covid-19, une enquête qui devrait davantage se pencher sur la théorie d’une fuite de laboratoire. 

La semaine dernière, le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus a lui-même demandé un audit des laboratoires dans les régions où les premiers cas de coronavirus ont été identifiés, une référence à la ville chinoise de Wuhan, un temps à l’épicentre de l’épidémie. 

Cette proposition est intervenue alors que la théorie selon laquelle le Covid-19 aurait pu s’échapper d’un des laboratoires chinois, portée aux Etats-Unis par l’administration de l’ancien président Donald Trump et longtemps balayée du revers de la main par la plupart des experts, revient en force ces derniers mois dans le débat américain. 

Le vice-ministre chinois de la Santé, Zeng Yixin a déclaré hier jeudi à la presse que la proposition de l’OMS relève d’«un manque de respect pour le bon sens et une arrogance envers la science», qualifiant de nouveau la théorie de la fuite de laboratoire de «rumeur». 

Depuis l’apparition des premiers cas de coronavirus en Chine en fin 2019, Pékin a toujours écarté la thèse d’une fuite du laboratoire. L’un des responsables de l’Institut de virologie de Wuhan, Yuan Zhiming, a de nouveau assuré hier jeudi que son établissement n’avait fait l’objet d’«aucune fuite» ou d’«accident». 

Les autorités chinoises vont plus loin encore en affirmant que l’Institut de virologie de Wuhan «n’a jamais mené de recherches» sur les coronavirus, et que celui à l’origine du Covid-19 aurait pu être importé dans le pays. 

Les recherches sur les origines de la pandémie de Covid-19 avaient commencé en février dernier. Les experts internationaux avaient jugé « extrêmement improbable » que le virus provienne d’un laboratoire, privilégiant la piste d’une contamination naturelle par des animaux. Cette conclusion a été mise en doute par Washington qui accuse le chef de l’OMS d’être trop complaisant avec Pékin.