La Russie a exprimé son mécontentement envers le Conseil de sécurité des Nations Unies jeudi dernier, critiquant son inaction concernant une enquête internationale sur le sabotage des gazoducs Nord Stream en septembre 2022. Dmitri Polianski, le premier représentant permanent adjoint de la Russie auprès des Nations Unies, a souligné le manque de progrès dans l’enquête lors des consultations du Conseil de sécurité sur l’incident.
Il a rappelé que, il y a un an en mars 2023, le Conseil de sécurité n’avait pas pu se mettre d’accord sur une résolution russe demandant une enquête internationale dirigée par le secrétaire général de l’ONU. La Russie avait ensuite proposé une déclaration présidentielle sur le même sujet, mais celle-ci a également été bloquée. Les membres opposés à une action immédiate ont invoqué la nécessité de laisser du temps aux enquêtes nationales menées par le Danemark, la Suède et l’Allemagne.
Cependant, selon M. Polianski, ces enquêtes nationales n’ont pas produit de résultats significatifs jusqu’à présent. Il a critiqué le manque de transparence pour la Russie et le rejet de toute collaboration bilatérale, soulignant que la Russie était directement affectée par cet incident.
Le diplomate russe a comparé les enquêtes en cours à une enquête sur un meurtre qui, après un an, confirmerait simplement qu’il s’agit effectivement d’un meurtre, qualifiant cette situation de « parodie d’efforts internationaux ».
M. Polianski a mis en garde contre le danger de ne pas assurer la responsabilité des actes, soulignant qu’une impunité dans la destruction d’infrastructures en eaux internationales pourrait créer un précédent dangereux. Il a exprimé l’espoir que les membres du Conseil de sécurité agiraient de manière équitable pour traduire en justice les responsables du sabotage du Nord Stream.
En conclusion, il a affirmé que la Russie se réservait le droit de renouveler ses efforts pour une enquête internationale sur le sabotage du Nord Stream et de présenter des propositions en ce sens.