Les enfants continuent d’être séparés de leurs parents demandeurs d’asile au cas où ces derniers sont diagnostiqués séropositifs, a confirmé jeudi dernier, un haut responsable de la police américaine des frontières, une procédure pourtant contraire à la législation des Etats-Unis.
Cette information a été révélée par Brian Hastings, un officier en charge de l’application de la législation dans les services des douanes et de la protection des frontières qui s’exprimait devant la chambre des représentants lors d’une audition sur les politiques de séparation des familles et d’incarcération à court terme sous l’administration du président Donald Trump.
En réponse à une question du démocrate Jamie Raskin, Brian Hastings a répondu que «le VIH était considéré comme une maladie contagieuse selon le règlement». Lorsque le représentant a réagi en indiquant que le VIH ne se transmettait pas par « contact ordinaire », l’officier a soutenu que les équipes sur le terrain ne faisaient qu’appliquer une recommandation, sans en préciser l’origine.
Certains médias américains ont récemment révélé qu’en novembre dernier, trois filles honduriennes âgées de 11, 12 et 14 ans avaient été séparées de leur père, séropositif, par la police aux frontières américaine. Il avait été refoulé et, depuis, ses enfants ne l’ont plus revu.
« Nous avons l’intention de porter devant la justice cette question ainsi que d’autres problèmes. Comme la façon dont le gouvernement retire les enfants aux parents qui ont commis un délit mineur des années auparavant», a déclaré l’Union pour les Libertés Civiles Américaines (ACLU).