L’Iran a appelé au dialogue avec la France hier mardi, après la mise en cause par les autorités françaises du gouvernement iranien dans un attentat déjoué à Villepinte, en banlieue parisienne, contre un rassemblement des Moudjahidines du peuple, mouvement d’opposition iranien considéré par Téhéran comme «terroriste».
Une source diplomatique française a déclaré sous couvert de l’anonymat, qu’une enquête longue, précise et détaillée des services français avait établi que la «direction des opérations du ministère du Renseignement (iranien) avait commandité cet attentat».
Les autorités françaises ont réagi en conséquence », a-t-il ajouté, précisant que «les avoirs en France de la direction du ministère iranien du Renseignement et de deux Iraniens ont été gelés pour six mois, une mesure entrée en vigueur hier mardi ». Il s’agit d’Assadollah Assadi, un diplomate iranien interpelé en Allemagne et de Saeid Hashemi Moghdam.
De son côté, l’Iran, par la voix du porte-parole de son ministère des Affaires étrangères, Bahram Ghassemi a évoqué un «malentendu» et une «erreur», démentant toutes les accusations portées contre l’Iran et prônant la voie diplomatique pour clarifier la situation.
Le 30 juin dernier, les autorités françaises avaient déjoué une tentative d’attentat contre le rassemblement annuel des Moudjahidines du peuple iranien à Villepinte, en Seine-Saint-Denis.
Un paquet de 500 grammes d’explosifs de type TATP ainsi qu’un mécanisme de mise à feu avaient été retrouvés en Belgique dans la voiture d’un couple d’origine iranienne qui, selon les enquêteurs, allait commettre un attentat à la bombe à ce rassemblement où environ 25.000 personnes étaient attendues. L’enquête a conduit à l’arrestation de trois personnes, dont le diplomate Assadollah Assadi.