Le directeur du département des recherches scientifiques de l’Association aérospatiale nationale nord-coréenne, Hyon Kwang-Il, a annoncé dans une interview à Associated Press, que son pays était bien déterminé à lancer de nouveaux satellites et même d’organiser un voyage jusqu’à la Lune d’ici 2020, et ceci en dépit des sanctions internationales.
D’après le haut responsable nord-coréen, le plan quinquennal ordonné par le président Kim Jong-Un, se concentre sur le lancement de nouveaux satellites d’observation de la Terre et d’un premier satellite géostationnaire de communications, ce qui représenterait un important progrès technologique.
De nombreux programmes auraient également été développés par les universités nord-coréennes pour former les experts nécessaires à l’atteinte de cet objectif.
Depuis quelques années, la Corée du Nord a réalisé des avancées indéniables dans le domaine de l’aérospatial. Son plus récent satellite, surnommé «Etoile brillante 4», a été placé en orbite le 7 février dernier. Certains experts jugent tout à fait vraisemblable que le pays puisse bientôt organiser une mission rudimentaire non habitée jusqu’à la Lune, mais d’autres estiment que cela ne pourra pas se faire avant au moins 20 ans.
Mais les expérimentations nord-coréennes, dont les lancements de fusées qu’une grande partie de la communauté internationale considère comme des essais déguisés de tirs de missiles balistiques, ont fortement tendu le climat dans la péninsule coréenne.
En 20 ans, les sanctions les plus sévères ont été imposées au pays par les Nations unies, avec pour le moment peu de résultats. Pyongyang ne reconnaît pas les résolutions de l’ONU et s’entête à poursuivre ses programmes spatiaux et nucléaires.
La situation s’est aggravée après le quatrième test nucléaire nord-coréen, effectué le 6 janvier dernier et le lancement, le 7 février d’un satellite à l’aide d’une fusée porteuse pouvant être utilisée pour réaliser une frappe nucléaire d’une portée de 12000 kilomètres.