L’armée sud-coréenne a indiqué dans un communiqué avoir « détecté un missile balistique lancé en direction de la mer de l’Est » (la mer du japon). Ce tir qui a eu lieu hier dimanche, au moment où l’attention internationale est focalisée sur l’Ukraine.
Le projectile, lancé à 22h52 samedi depuis Sunan, dans les environs de Pyongyang, a parcouru environ 300 kilomètres à une altitude maximale de 620 kilomètres. Ce missile est le huitième tiré par la Corée du Nord depuis le début de cette année, après un mois d’accalmie pendant les Jeux olympiques d’hiver de Pékin. Certains observateurs interprètent cette accalmie comme pendant les Jeux de Pékin comme une volonté de la Corée du Nord de ménager sa relation avec la Chine.
En janvier, la Corée du Nord avait effectué sept tirs, un nombre record en un mois, y compris celui de son plus puissant missile depuis 2017, alors que les négociations avec les Etats-Unis sont au point mort. Pyongyang avait averti qu’il pourrait renoncer à son moratoire auto-imposé sur les tests de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) et les essais nucléaires, s’y disant contrainte par la politique « hostile » des Etats-Unis à son égard.
Cette nouvelle démonstration de force de Pyongyang intervient alors que la Corée du Sud s’apprête à élire son prochain président le 9 mars. Le président sud-coréen sortant, Moon Jae-in, a averti à plusieurs reprises que la Péninsule risque à tout moment de replonger dans la crise qu’elle a traversée il y a cinq ans si Pyongyang reprend ses tirs de missiles intercontinentaux voire ses essais nucléaires.
Depuis l’investiture du président américain Joe Biden en janvier 2021, Pyongyang a rejeté les différentes propositions de dialogue faites par Washington. Et en décembre, Kim Jong-un a réaffirmé que sa priorité était de moderniser l’arsenal du pays.