Matteo Renzi, le leader du parti «Italia Viva», a décidé de retirer sa formation politique de la coalition gouvernementale qui se retrouve de ce fait, dans une situation peu confortable et ne dispose plus de la majorité au Parlement.
C’est lors d’un point de presse que l’ancien président du Conseil (2014-2016) a annoncé le retrait du gouvernement, des deux ministres d’«Italia Viva», Teresa Bellanova (agriculture) et Elena Bonetti (famille).
Privé des 18 sénateurs de ce parti, la coalition gouvernementale ne domine plus la chambre haute, mais garde tout de même la main mise sur la chambre basse.
Le leader d’«Italia Viva» reproche à l’actuel Premier ministre italien, entre autres, sa gestion jugée solitaire de l’actuelle crise sanitaire et son plan pour utiliser l’enveloppe de plus de 200 milliards d’euros (220 milliards de dollars) que l’Union Européenne (UE) va allouer à l’Italie dans le cadre de son gigantesque plan de relance.
« Nous ne permettrons à personne d’avoir les pleins pouvoirs … Nous demandons le respect des règles démocratiques », a affirmé Matteo Renzi. Par la suite, l’ex-chef du gouvernement italien a semblé laisser la porte ouverte à un éventuel nouvel exécutif dirigé par Giuseppe Conte en affirmant n’avoir « aucun préjugé ni sur les noms ni sur les formules ».
En parallèle, il a exclu tout appui à « la droite souverainiste », qui a, comme figure de proue, le leader de la Ligue (extrême droite), Matteo Salvini.