Le département d’Etat américain a annoncé mardi un accord entre Israël et les Etats-Unis sur l’aide militaire que Washington apporte à l’Etat hébreu. Les Etats-Unis vont débourser pour leur allié une enveloppe record de 38 milliards de dollars sur dix ans.
Le montant de 38 milliards de dollars représente huit milliards de plus par rapport au précédent accord entre Israël et les Etats-Unis, qui expire en 2018. L’accord de 2007 qui s’étalait sur la période 2009-2018, augmentait l’aide militaire américaine de 24 à 30 milliards de dollars.
Les négociations pour ce nouvel accord qui vaudra pour 10 ans à compter de 2019, duraient depuis dix mois. Mais il est malgré tout en-deçà des attentes des autorités israéliennes. Le gouvernement du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu réclamait une augmentation considérable de l’aide américaine, la presse israélienne allant jusqu’à citer le chiffre de cinq milliards de dollars chaque année pendant dix ans, au lieu des quelque trois milliards actuels.
Benjamin Netanyahu avait publiquement déclaré que l’aide américaine devait augmenter compte tenu de l’entrée en vigueur en janvier de l’accord international sur le nucléaire iranien qui, selon lui, en levant les sanctions internationales imposées à la République islamique et donc en permettant la réinjection de dizaines de milliards de dollars dans l’économie iranienne, est une menace accrue pour Israël.
Mais concrètement, l’accord qui doit être signé aujourd’hui à Washington entre Israël et les Etats-Unis marque une sorte de contrepartie. Le nouvel accord interdit en effet au gouvernement israélien d’engager des discussions supplémentaires avec les parlementaires américains pour obtenir davantage d’aides.
Israël était parvenu à obtenir de la part du Congrès une rallonge de 500 millions de dollars par an. De plus, l’aide américaine doit servir uniquement à l’achat de matériel militaire américain et non plus au financement de l’industrie de l’armement israélienne.