Selon l’agence de presse Mizan, l’organe de l’Autorité judiciaire, la justice iranienne a condamné à mort hier dimanche deux hommes reconnus coupables de trafic de devises.
Cité par Mizan, Gholamhossein Mohseni Ejeï, porte-parole de l’Autorité judiciare, a déclaré que les deux hommes ont été condamnés à mort après avoir été reconnus coupables lors d’audiences préliminaires de propager la corruption sur Terre et que leur cas ait été examiné par la Cour suprême.
« Corruption sur Terre » est le chef d’accusation le plus grave en Iran, passible de la peine de mort. Les deux hommes avaient d’abord été accusés de « perturber l’économie » iranienne en créant un réseau illégal d’échange de devises et d’or.
Les deux condamnés sont Vahid Mazloumine, un courtier surnommé « le prince des pièces d’or » par les médias iraniens et Mohammad-Esmaïl Ghassemi, sur lequel aucune information n’avait filtré.
La Cour suprême, qui a été saisie, n’a pas encore rendu de jugement sur un troisième homme, Hamid Bagheri-Dermani, qui avait été accusé de corruption et condamné à mort lors des audiences préliminaires de ce procès qui a début le 8 septembre. Ce procès a également conduit à la condamnation de 32 personnes à des peines allant jusqu’à 20 ans de prison pour crimes économiques.
La confirmation de la condamnation à mort de deux des accusés vient confirmer le renforcement par la République islamique de sa lutte contre la corruption depuis le retrait des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien en 2015 et le rétablissement de sanctions américaines à l’encontre de Téhéran.
Face à ce qui est considéré comme des pressions ennemies, de la part des Etats-Unis, mais également d’Israël, de l’Arabie saoudite et de certains opposants vivant en exil, l’Iran a décidé de prévenir au maximum tout ce qui pourrait perturber davantage encore son économie alors que sa devise est en chute libre.