Les djihadistes de l’organisation terroriste de l’Etat Islamique (EI) retiennent depuis samedi dans la ville de Rutbah dans la province irakienne d’Al-Anbar, un minimum de 70 personnes alors que celles-ci manifestaient suite à l’exécution d’un habitant par ce groupe islamiste, d’après des informations rapportées par des responsables de la sécurité.
Plus précisément, c’est le fonctionnaire Munir al-Kobeisi qui a été exécuté pour avoir tué un élément de l’EI. Son exécution a été confirmée par Eid Amash, un porte-parole de la province d’Al-Anbar. Cela a provoqué une manifestation à Rutbah. Les officiels ont indiqué qu’ils ignoraient le lieu de détention des personnes retenues par le mouvement extrémiste.
Entre temps, les combattants kurdes d’Irak communément appelés peshmergas, ont repris le contrôle de sept villes du nord du territoire, antérieurement tombées dans l’escarcelle du groupe EI. Une annonce faite vendredi par le commandement de la coalition internationale anti-djihadiste dirigée par les USA, précisant que « plus de 200 kilomètres carrés » de terrain à proximité de la ville de Tuz, au sud de Kirkouk, ont été récupérés par les peshmergas avec l’appui des raids aériens menés par la coalition internationale.
Selon le même communiqué, des avions et drones de la coalition ont mené un total de 25 frappes pour soutenir cette attaque qui a abouti à la libération de sept villages et au renforcement de la ligne avancée des combattants kurdes.
D’après des déclarations faites vendredi par un porte-parole du commandement américain au Moyen-Orient (Centcom), la situation reste statique sur les autres principaux fronts avec l’organisation de l’EI.
A titre d’exemple, à Ramadi, capitale de la province d’Al-Anbar raflée depuis mai dernier par les djihadistes, l’armée irakienne poursuit son opération d’isolement de la ville en essayant de couper tout accès. Et à Baïji, les forces loyalistes maintiennent leurs positions dans la grande raffinerie de la ville.