Inquiétude croissante face à l’escalade des tensions dans l’est de l’Ukraine

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Face à la multiplication des heurts dans l’est de l’Ukraine entre les forces ukrainiennes et les séparatistes prorusses, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est rendu hier jeudi sur le front du conflit, passant en revue des troupes dans les tranchées de la région de Lougansk, théâtre de récents affrontements. 

La présidence ukrainienne a révélé que 26 soldats ont été tués depuis le début de l’année, contre 50 l’année passée. Ces derniers jours, Kiev et les Occidentaux ont critiqué Moscou pour avoir massé des troupes à la frontière ukrainienne et en Crimée annexée par la Russie, alors que les incidents armés meurtriers avec les séparatistes prorusses sont quasi-quotidiens. 

La chancelière allemande Angela Merkel a profité d’un entretien téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine pour lui demander de « réduire la présence militaire russe dans l’est de l’Ukraine », qui, selon les Etats-Unis, n’a pas été aussi forte depuis 2014, pour permettre une désescalade. Moscou affirme de son côté que ses mouvements de troupes n’ont rien de menaçant et accuse au contraire Kiev de « provocations » afin « d’aggraver volontairement la situation ». 

La multiplication des affrontements avec les séparatistes prorusses font pourtant suite à une période de trêve durant la deuxième moitié de 2020. Des pourparlers entre Kiev, Moscou, Berlin et Paris au niveau de conseillers politiques, doivent avoir le lieu le 19 avril prochain. 

Le processus est dans l’impasse et aucune avancée concrète sur le plan politique n’a eu lieu depuis le dernier sommet en décembre 2019. Le conflit dans l’Est de l’Ukraine a fait quelque 14.000 morts depuis le début de la crise de Crimée en 2014. 

L’Ukraine et les pays occidentaux accusent la Russie d’armer, de diriger et de financer les séparatistes du Donbass, tandis que Moscou continue de nier toute ingérence dans ce conflit.