L’entrée en campagne du candidat d’extrême-droite Eric Zemmour a rassemblé hier dimanche au parc des expositions de Villepinte, en Seine-Saint-Denis, environ 13.000 personnes selon les organisateurs. Le meeting a été marqué par des accrochages dont ont été victimes des manifestants anti-racistes.
Eric Zemmour, qui considère le président Emmanuel Macron comme son principal concurrent, a baptisé son parti «Reconquête». Il s’est dit prêt, une fois élu, à «chasser» des écoles «le pédagogisme, l’islamo-gauchisme et l’idéologie LGBT».
En marge du discours du candidat, quelques mouvements de foule et des affrontements ont éclaté, notamment à l’arrière de la salle abritant le meeting.
Selon plusieurs images diffusées sur les réseaux sociaux, une action menée par l’association SOS Racisme s’est transformée en une bagarre générale, et les partisans des deux camps, se sont échangés des coups de poings et des jets de chaises. Les militants de SOS Racisme ont été rapidement exfiltrés.
Un dispositif de sécurité dense avait été déployé à Villepinte. Des tensions avaient déjà éclaté à la mi-journée entre des dizaines d’opposants à la venue d’Eric Zemmour et les forces de l’ordre, devant la gare du RER.
A Paris, quelque 2.200 manifestants selon la préfecture, 10.000 selon les organisateurs, se sont rassemblés pour dénoncer la candidature et le discours «raciste» d’Eric Zemmour.
L’annonce de la candidature d’Eric Zemmour avait été jugée «sinistre» par l’ensemble de la classe politique. La vidéo de ce candidat de l’extrême-droite avait été critiquée pour sa tonalité, et son amateurisme avec l’utilisation d’images sans avoir les droits.