Le président français Emmanuel Macron est depuis hier lundi en visite officielle en Mauritanie pour un déplacement consacré aux questions sécuritaires qui intervient en marge du 31ème sommet de l’Union africaine organisé le 1er et 2 juillet à Nouakchott.
Emmanuel Macron est le premier président français en exercice à se rendre en Mauritanie depuis Jacques Chirac en 1997. Il est arrivé dimanche dernier en Mauritanie à la tête d’une délégation réduite, composée de ses ministres de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, et des Armées, Florence Parly, ainsi que du patron de l’Agence française de développement (AFD), Rémy Rioux.
Le président Macron s’est entretenu discrètement avec certains de ses homologues des pays africains réunis à Nouakchott à l’occasion du 31ème sommet de l’Union africaine sur les questions sécuritaires.
Les discussions ont porté une nouvelle fois sur le G5 Sahel et, surtout, le financement des opérations de maintien de la paix dans la bande du Sahel. Les Nations unies refusant de prendre en charge financièrement les forces du G5 Sahel, Emmanuel Macron et son homologue mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz réfléchissent à des voies alternatives.
Le président français travaille sur un projet de résolution pour un financement conjoint entre l’Union africaine et les Nations Unies.
En dépit des efforts français dans ce sens, les financements du G5 Sahel peinent à se concrétiser. Sur les 400 millions d’euros promis pour cette année, en grande partie par l’Union européenne, l’Arabie saoudite et les Etats-Unis, seulement 500.000 euros versés par le Rwanda ont été réceptionnés.
Par ailleurs, pour leurs premières missions, les forces du G5 ont été dénoncées par des associations de défense des droits de l’Homme pour la participation de certains leurs soldats à des exactions ou des massacres.