Les élections municipales de dimanche au Portugal ont été largement remportées par l’opposition socialiste au grand dam du gouvernement de centre-droit.
« Le PSD (Parti Social Démocrate) a subi un de ses pires résultats dans les élections municipales », a reconnu, hier soir, le Premier ministre, Pedro Passos Coelho. Les Portugais ont sans doute sanctionné la politique du gouvernement pour sa rigueur budgétaire .En échange de mesures de ce type, le pays bénéficie, depuis 2011, d’un plan d’aide de 78 milliards d’euros (104 milliards de dollars) consenti par le Fonds Monétaire International (FMI), l’Union Européenne (UE) et la Banque Centrale Européenne (BCE). D’ailleurs, le chef de l’Exécutif a précisé qu’il poursuivrait sa politique d’austérité, incontournable, dans le contexte de crise et dans la perspective de renouer avec la croissance économique.
Du côté de l’opposition, l’heure est plutôt aux réjouissances : « Ces élections ont un net vainqueur, le PS », a lancé le secrétaire général de ce parti, Antonio José Seguro. Et, les chiffres lui donnent parfaitement raison. Selon les données déjà disponibles, le PS a raflé 130 municipalités tandis que le PSD n’en a remportées que 90. Ces résultats ne portent que sur 265 des 308 municipalités à élire.
A noter que le PSD a gagné dans certaines mairies en coalition avec d’autres formations politiques de droite. Mais, le parti a déploré la perte de certaines grandes municipalités, à l’instar de Porto, Sintra et Vila Nova de Gaia. En outre, le PSD n’a pas réussi, pour la troisième fois consécutive, à déloger le socialiste Antonio Costa de la mairie de Lisbonne.