La commission de révision de la Constitution et le nouveau gouvernement se sont pour la première fois réunis hier dimanche. Ils ont invité tous les partis politiques à leur faire parvenir dans la semaine leurs propositions d’amendements.
Le calendrier de transition adopté par les autorités intérimaires du pays doit se poursuivre avec la finalisation de la révision de l’ensemble des articles de la Constitution et l’examen des propositions par la commission qui restera en session toute la semaine. Constituée d’experts, la commission désignée samedi par le président intérimaire Adly Mansour dispose de 30 jours pour élaborer des amendements. Ces amendements seront présentés à une commission de 50 personnalités représentant les diverses composantes de la société (partis, syndicats, dignitaires religieux, armée, etc.) qui, elle, disposera de 60 jours pour remettre la version finale de la Constitution au président par intérim. C’est enfin à ce dernier que reviendra la tâche de fixer dans le mois suivant la date d’un référendum constitutionnel.
La Constitution qui a été suspendue le 9 juillet par le président intérimaire avait certes été adopté par référendum avec 64% des voix mais souffrait d’un manque de représentativité des votants. La participation n’avait été que de 33%, l’opposition et les représentants de l’Eglise s’étant retirés de la constituante après des travaux préparatoires houleux, dénonçant la domination des délégués islamistes. Les Frères musulmans continuent d’exiger la libération de Mohamed Morsi et les heurts entre partisans et opposants au président déchu se poursuivent, ayant fait jusque là une centaine de morts. La situation dans la péninsule du Sinaï, qui abrite de nombreux groupes armés, se dégrade également de plus en plus. Au total 19 soldats y ont été tués depuis la déposition par l’armée de Mohamed Morsi le 3 juillet dernier.