Les gardes-côtes libyens ont secouru samedi dernier environ 170 migrants, mais, «faute de moyens», ils ont dû abandonner d’autres naufragés à leur sort en pleine mer.
L’embarcation des migrants sauvés était en détresse en Méditerranée au large de Tripoli. «Nous avons trouvé deux embarcations. L’une d’elle transportait 168 migrants et l’autre était à deux milles nautiques de la première. Faute de moyens, nous n’avons pas pu sauver que les migrants qui étaient à bord de la première embarcation», a rapporté Ashraf al-Badri, un des gardes-côtes, sans préciser le nombre des migrants abandonnés.
Quant aux 168 rescapés, ils ont été acheminés vers la base navale de Tripoli, où les équipes de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) leur ont apportés de l’aide humanitaire.
Pour sa part, le porte-parole de la marine libyenne, Ayoub Kacem, a confirmé que les gardes-côtes étaient dans l’incapacité d’effectuer une seconde intervention samedi dernier.
«Ce genre d’opération prend beaucoup de temps. Nous n’avons pas assez de moyens », a-t-il déploré, avant de s’en prendre aux organisations humanitaires internationales qui, de son avis, « se contentent de fournir une assistance aux migrants après leur sauvetage ». « Il vaudrait mieux que ces organisations nous fournissent des équipements et des navires pour pouvoir sauver plus de migrants », a estimé ce responsable.