Des centaines de manifestants se sont rassemblés ce samedi dernier à Tunis, pour revendiquer notamment des augmentations de salaires, une hausse âprement négociée entre l’UTICA, l’organisation patronale et l’UGTT, la puissante centrale syndicale ouvrière.
Pourtant, ces deux organisations qui peinent aujourd’hui à s’entendre, font partie du « quartet tunisien », qui a été récompensé début octobre 2015, par le prix Nobel de la paix pour le « dialogue national » et pour son rôle crucial dans la transition démocratique du pays.
Quelle hausse faut-il appliquer au salaire minimum dans le secteur privé et quand cette augmentation doit-elle entrer en vigueur ? Voilà les deux points d’achoppement des négociations sociales entre l’Utica et l’UGTT, qui ont débuté il depuis deux mois environ.
Si les deux organisations s’engagent à maintenir le calme et la stabilité sociale, les travailleurs commencent eux, à s’impatienter. Ils seraient environ 1,5 million de salariés concernés par cette majoration salariale. Et dans ce contexte économique morose que connait le pays, ils demandent une « hausse respectable » et un «salaire qui préserve leur dignité». Ces Tunisiens espèrent un accord à l’amiable rapide entre les deux organisations membres du quartet du « dialogue national ».
Lundi 2 novembre, les deux partenaires devraient à nouveau se réunir pour tenter d’arracher un accord. Mais en cas d’échec, l’UGTT se dit à prêt durcir le ton. La puissante centrale syndicale menace d’organiser une grève qu’elle qualifie déjà d’ « historique ».