Des milliers d’ex-combattants talibans afghans pourraient s’être introduits sur le territoire allemand au cours des deux dernières années dans le contexte de la crise migratoire, rapportait samedi dernier le magazine allemand Der Spiegel.
«Le Bureau fédéral allemand pour les migrations et les réfugiés (BAMF) a rapporté aux autorités allemandes de sécurité, qu’à ce jour, un nombre à quatre chiffres de personnes ont déclaré, lors de leurs entretiens avec les autorités, avoir été en contact avec le groupe islamiste radical en Afghanistan, voir s’être battus pour eux», a mentionné ce journal.
La même source indique que 70 ressortissants afghans font présentement l’objet d’une enquête fédérale, dont six font actuellement l’objet d’une détention préventive.
D’autres comparaîtront au cours de cette semaine devant la justice à Berlin et Coblence. Le Der Spiegel souligne que les autorités allemandes sont «déroutées» suite aux auto-accusations des migrants, soulignant que «certains pourraient spéculer sur le fait qu’ils ne seront pas renvoyés de force en Afghanistan, parce qu’être membre des talibans est là-bas puni de la peine de mort».
Abordant le même thème, l’hebdomadaire Die Zelt a indiqué dimanche que la criminalité a reculé en Allemagne entre 2007 et 2015, avant de connaître une reprise depuis cette dernière date dans nombre de régions allemandes.
«Sans les délits commis par des suspects migrants, la délinquance violente aurait poursuivi sa baisse en 2016, ou du moins n’aurait pas augmenté», assure le journal.