Le président du Conseil européen Donald Tusk a annoncé la décision des 28 Etats membres de l’Union européenne, suite au sommet européen de mercredi à Bruxelles sur la crise migratoire, de mobiliser au moins 1 milliard d’euros supplémentaires pour les agences de l’ONU venant en aide aux réfugiés dans les pays voisins de la Syrie.
Les fonds proviennent du budget européen. Les principaux bénéficiaires de cette rallonge seront le HCR (Haut-Commissariat pour les réfugiés des Nations unies) et le PAM (Programme Alimentaire Mondial). Faute de moyens, le PAM a été contraint de réduire la distribution de rations et de coupons alimentaires aux réfugiés syriens établis en Jordanie, en Turquie et au Liban. Cette situation est d’autant plus inquiétante que le PAM fournit de la nourriture à onze millions de personnes en Syrie et dans la région.
Les agences de l’Union européenne apporteront également une aide logistique au déploiement d’ici la fin du mois de novembre des « hotspots », des centres d’accueil et d’enregistrement des migrants dans les pays situés en première ligne face à l’afflux de demandeurs d’asile, tels que la Grèce et l’Italie, notamment dans l’identification et l’enregistrement des migrants. Ces « hotspots » seront les points de départ de la relocalisation des réfugiés vers d’autres Etats membres ainsi que de renvoi, sans besoin d’une protection internationale, de ceux qui seront considérés comme des migrants illégaux. Les ressources additionnelles qui seront apportées aux agences européennes en rapport à leurs nouvelles missions seront du personnel et du matériel provenant des Etats membres de l’Union européenne.
La décision des 28 Etats membres intervient au lendemain de l’accord sur la répartition de 120 000 réfugiés entre les différents Etats de l’Union européenne.